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Baby come back (RANDYLON)

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Babe Dvoske
Babe Dvoske
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▷ Âge : vingt-deux ans
▷ Occupation : pompiste dans une station essence et dealer
▷ Statut : malheureusement ton coeur est pris, et doublement, les rivaux sont de taille. Tu es bercé par leurs poèmes depuis que tu sais lire, quoi de plus normal que d'en tomber amoureux, et il s'avère que Rimbaud et John Keats sont de parfaits amants, silencieux et sans attaches
▷ Orientation : tu t'orientes vers les gens qui ont quelque chose à t'apporter, ça a toujours été comme ça, et tu estimes d'ailleurs qu'avec les bons moyens, tout le monde finit par avoir quelque chose à t'apporter

CARNET À SPIRALES

› sugar baby love
:
MessageSujet: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyLun 27 Avr - 16:47

baby come back
Randy
feat.
Babe


 

 



 

 

Voici le soir charmant, ami du criminel ;
Il vient comme un complice, à pas de loup ; le ciel
Se ferme lentement comme une grande alcôve,
Et l'homme impatient se change en bête fauve ΔBaudelaire

Un chiffon en main, tu t'essuies les mains alors que tu viens de servir ton dernier litre d'essence de la journée. Ta salopette d'un bleu délavé est ouverte et descendue sur tes hanches, laissant voir un débardeur blanc sali et tes bras marqués de traces noires faites au cambouis. « Come back... Baby, come back... » chantonnes-tu en bougeant ta tête au rythme de la musique des Equals. « Baby, come back... Baby, come back... This is the first time until today... That you have run away... » Tu relèves les yeux alors que ton dernier client klaxonne et te fait signe en ayant abaissé sa vitre. Tu souris et lèves la main légèrement, dans un geste un peu vague. Tu suis des yeux sa voiture quitter la station essence puis tu jettes ton chiffon au pied de la pompe numéro trois. Le soleil va bientôt commencer sa longue descente, mais il fait encore assez chaud, ce qui fait qu'après avoir récupéré ta veste en jean dans le local des employés, tu la coinces seulement sous ton bras. Tu cherches dans ses poches ton paquet de cigarettes, mais tu ne le trouves pas. Sans chercher plus loin, tu t'appuies sur le comptoir, face à ta patronne, comptant la caisse, sûrement pour la vingtième fois de la journée. « Rose ! » La femme sursaute, et alors elle te réprimande d'un regard. « Babylon, ici, c'est Madame Airin. » Tu joues les enfants, et tu prends une mine toute triste. Son visage s'adoucit légèrement. « Et vous savez que moi c'est Babe, peu importe où nous sommes, dans votre lit ou ici. » Tu insistes sur le vouvoiement mais tes intonations résonnent fortement de malice vers la fin de ta phrase. La femme paraît horrifiée, et elle regarde frénétiquement autour d'elle. Sûrement de peur que son mari ne se trouve dans les parages. Heureusement, il est aux abonnés absents. Tu te glisses pendant son moment d'égarement derrière la caisse, puis dans son dos, alors que d'une main, tu dégages les cheveux de son cou et y déposes plusieurs baisers. La femme frisonne au contact de tes lèvres sur sa peau. « Rose... » commences-tu d'une petite voix entre deux baisers. « Tu pourrais me dépanner ? J'ai perdu mon paquet de cigarettes. » La femme a un soupir las, et tu la sens se détendre sous ta main qui parcourt ses épaules. Elle ouvre le tiroir devant elle et en sort un paquet de cigarettes neuf. Tu sautilles alors sur place. « Oh merci, merci, tu es un ange ! » Tu lui plantes un dernier baiser sur sa joue. Elle a le souffle rauque et son visage a une petite teinte rosée. « Tu passes... Demain soir ? Bill est au poker. » Tu hoches la tête positivement, et tu lui fais un petit signe de la main avant de sortir du bâtiment. Tu réfléchis quelques secondes, tu as fais mine d'accepter sans même savoir si tu as quelque chose de prévu demain ou non. Au pire, tu trouveras un moyen de concilier les deux. Ton patron, Bill, est un peu plus loin, penché au dessus du capot d'une voiture. Tu admires pendant un bref instant les courbes parfaites de son corps, puis tu l'interpelles et lui fais un signe énergique de la main pour le saluer. Tu regardes autour de toi pour voir si ton ami est arrivé, mais n'étant pas encore là, tu traverses la route et t'assois sur le trottoir. Tu amènes une première cigarette à ta bouche, et remarques que tu n'as pas non plus de briquet. Décidément. Tu souffles ostensiblement, mais tu ne doutes pas que Randy viendra à ton secours. « There ain't no use in you crying... Cause I'm more hurt than you... I should not been out flirting... But now my love is true... » Tu bats la mesure avec ton pied et tu t'amuses à jongler avec ta cigarette, mais ton sang bouillonne dans tes veines, et tu n'as qu'une envie, que le visage de Randy apparaisse devant le tien le plus rapidement possible.
© Gasmask


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Randy Miller
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“NOTHING BEHIND ME, EVERYTHING AHEAD OF ME, AS IS EVER GO SO ON THE ROAD.”

▷ Âge : Vingt-et-une années qui marquent le début d'une majorité endiablée.
▷ Occupation : Étudiant fantôme en littérature.
▷ Statut : Épris de perdition dans les bras de ce sosie de McCartney.
▷ Orientation : 5 sur l'échelle de Kinsey mais il n'est pas du genre à le proclamer.
▷ Localisation : Oubliez l'amphithéâtre.
MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyLun 27 Avr - 17:51


Baby Come Back

Move into your mind's eye. Running with the wind super sonic cool drag. Little hit and run heroine. Let go, and swing it to the street beat, put the road under your wheels and burn, baby, tune into the high life, take it on a wild, wild ride. Δ Hit & Run Holiday

Il quitte les bancs de l’amphithéâtre cinq minutes avant tout le monde, juste pour échapper à la cohue générale. Il faut dire que rares se faisaient les fois où son humeur était assez bonne pour qu’il daigne se rendre en cours et ainsi faire acte de présence. De là à parler de ponctualité ou d’une quelconque attitude studieuse, il ne fait tout de même pas exagérer. Il laissait volontiers ça à son ancien lui. Bloc-notes sous le bras, Randy traverse l’université à petite foulée tandis que la sonnerie retentit enfin.  Il rejoint les banquettes de son automobile avant que la nuée d’étudiants ne fasse irruption. Clé dans le contact, il recoiffe spontanément sa chevelure malmenée par une journée de prise de notes des plus barbantes alors que  la veille Bel Air se plaît à vrombir sous l’accélérateur.  Radio à fond, le jeune homme pousse même la chansonnette sur Sympathy for the Devil, peut-être un peu trop fort à en juger par la consternation des conducteurs – engourdis par une journée de travail éreintante -  qu’il double sans vergogne. Fendu d’un sourire en coin, il se saisit de l’allume-cigare et embrase le bout de sa dernière cigarette, désormais coincée entre ses lèvres étirées. Le paysage se métamorphose  au gré des quartiers filants. Après Hillshire et Bealshire, Nutbush se profile avec ses cols bleus venus boire un dernier verre avant de retrouver la chaleur d’un foyer accueillant. L’auto foule enfin les limites de la ville sur un air California Dreamin’. Randy décélère, jette son mégot par sa vitre grande ouverte et stationne enfin sur le bas-côté, de l’autre côté de la station essence, à quelques mètres d’un profil familier.  Il klaxonne deux fois à l’attention du jeune pompiste, feignant difficilement son impatience. Depuis son réveil, il imagine encore et encore ce qui pourrait passer au cours de cette soirée. Il a déjà songé à une infinité de scénarii – dont certains carrément dérangés – mais finit par céder au mystère du hasard. Après tout, c’est avant tout ce qu’il appréciait avec les moments passés en compagnie de Babylon. Aucun ne semblait similaire, tous regorgeaient de pépites mémorables qu’il jurait intérieur de ne jamais oublier. Il était parfois, et c’était le cas aujourd’hui, la gazoline nécessaire à son feu. Il martèle mécaniquement le volant en rythme, absorbé par ses pensées, le regard perdu dans cet horizon flamboyant.
Babe arrive à son niveau et tous deux se saluent amicalement. « Allez, grimpe. » lui intime-t-il, soudain malicieux. « Comment s’est passé ton calvaire ? » Il dissimule difficilement les échos joyeux de sa voix enrouée. Il enfonce finalement son pied sur la pédale d’accélérateur et tous deux filent vers leur destination.
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Babe Dvoske
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MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyLun 27 Avr - 20:36

baby come back
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Voici le soir charmant, ami du criminel ;
Il vient comme un complice, à pas de loup ; le ciel
Se ferme lentement comme une grande alcôve,
Et l'homme impatient se change en bête fauve ΔBaudelaire

Tu flânes un peu, les yeux perdus sur l'asphalte. Et tu te demandes ce que tu attends de ce soir. C'est une question que tu t'es posée à chaque fois où tu as revu Randy depuis cette fameuse soirée. Il y en a eu de nombreuses autres depuis, et chaque fois, tu t'attendais à quelque chose de différent, et tu finissais avec un résultat encore plus différent. Certains soirs, tu te disais que tu avais simplement envie de faire la fête, de te droguer à en perdre la tête, d'autres fois tu voulais te lamenter et réciter tes peurs, d'autres encore simplement se lover dans ses bras en lui précisant que ce ne serait rien de sérieux. D'autres fois encore, tu te mettais au défis de lui voler un baiser, ou bien plus. Et ce soir ? Deux coups de klaxonnent résonnent loin de toi, et tu lèves les yeux, calmement, presque distrait. Pourtant tu sais que c'est lui, mais tu feins de ne pas jouer les euphoriques, alors que tu as l'impression que chaque cellule en toi ne demande qu'à exploser. Tu te relèves et te diriges vers sa voiture, ta cigarette entre les dents. Tu lui fais un petit signe de tête avant qu'il ne te demande de grimper en voiture. Tu t'installes donc à la place passager, envoyant valser sur la banquette arrière ta veste en jean. Tu humes l'odeur si familière de ton ami qui emplit l'habitacle, et tu lui jettes un regard en coin discrètement. « Comment s'est passé ton calvaire ? » Tu passes une main sur tes bras tâchés de cambouis, à vrai dire, la saleté ne te déplaît pas, tu es sûr que ça te donne un petit air sombre. Peut-être que ça te vieillit un peu. Tu jettes un coup d’œil à la station essence, mais tu en profites surtout pour garder la silhouette de Randy dans ton champ de vision, sans montrer que tu le dévisages. Tu hausses les épaules. « Une journée comme les autres dans la vie de Paul MacCartney, quelques chansons, deux trois accords à la guitare, beaucoup de seins de groupies signés et... De l'essence plein les doigts. » Tu finis en lui faisant un coin d’œil malicieux. Non, en réalité rien de bien distrayant à part quelques nouveaux visages attrayants, comme d'habitude. La particularité de travailler dans une station essence à la sortie de la ville, il ne cesse de passer de nouveaux visages. Et qui dit nouveaux visages, dit nouvelles rencontres. Randy finit par mettre les voiles de ton lieu de travail. « Et toi, comment a été cette journée dépourvue de toute liberté ? » Bien sûr, tu aimes apprendre et te cultiver, mais avouons-le, l'école est l'un des endroits sur Terre qui s'apparente le plus à une prison pour toi. « Dis, t'aurais pas du feu ? » Tu regardes autour de toi, pour voir si il n'y aurait pas un briquet qui traînerait quelque part. Et là, tu remarques l'allume-cigare. « Pas besoin ! Hé, arrête-toi prendre à bouffer, je paye ma tournée l'ami ! » Dis-tu précipitamment en apercevant un dinner sur la route. Tu allumes ta cigarette distraitement, et avant même que Randy ait arrêté complètement la voiture, tu es dehors. Tu sors une liasse de billet de la poche arrière de ta salopette et tu rentres dans le dinner. Tu en ressors les bras chargés d'un sac en papier d'où on hume la bonne odeur de graisse et d'huile. Tu arrives à la fenêtre côté conducteur et tu tends le sac en papier à Randy, puis tu t'accoudes à la fenêtre, te penchant légèrement en avant, ta cigarette allumée entre les dents. Tu regardes Randy avec un petit sourire malin, tu ne peux empêcher tes yeux de descendre légèrement sur ses lèvres, de la même façon que tu l'as fait la première fois que tu l'as rencontré. « J'peux conduire ? » dis-tu, comme amusé. Mais il n'y a pas une once de séduction dans ta voix, tu laisses ça derrière toi avec Randy. Alors que pourtant, tu n'as jamais désiré quelqu'un comme tu le désires lui.
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Randy Miller
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MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyLun 27 Avr - 21:43


Baby Come Back

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Ni la route ou les Shocking Blue ne parviennent à l’arracher de ses pensées. La grande Bessie glisse sur la voie et Randy ne peut résister à la discrète contemplation de son passager depuis le rétroviseur, s’efforçant de dévier son regard à chaque fois que Babe menace de s’en rendre compte. C’est devenu un petit jeu entre eux, un parti pris silencieusement des deux côtés. Prétendre que cette alchimie n’existe pas, que cette amitié n’est que cela et rien de plus. Nombre de fois pourtant, Randy s’était laissé aller à des rêveries romancées qu’il niait en bloc une fois décuité. Pour difficile de contester l’impact qu’il pouvait avoir sur ses écrits. Etait-ce donc cela, l’affection ? Refus catégorie de l’admettre, de le reconnaître, de se l’avouer. Baby représentait une bouffée d’air frais dans un quotidien pourtant bien aéré. Un souffle familier qu’il n’arrivait jamais à cerner, et dont les effets se dissipaient si tôt son instigateur disparu. L’asphalte importe peu comparé à ce trajet, ce moment partagé. Une journée comme les autres dans la vie de Paul MacCartney, quelques chansons, deux trois accords à la guitare, beaucoup de seins de groupies signés et... De l'essence plein les doigts.  Son humour fait mouche, à chaque fois. Il est vrai qu’il a l’air d’un membre des Beatles et tous deux ne manquent jamais l’occasion de se le rappeler, bien souvent aux portes du rire. Randy songe que son ami serait très convaincant en idole d’adolescentes hystériques, faute de son emploi à la station essence. « Ces groupies alors ! Tu n’as pensé à leur envoyé ton sosie, je veux dire l’autre Paul ? » répondit-il le ton léger. Son interlocuteur s’intéressa ensuite à sa propre journée, probablement aussi ennuyeuse que la sienne. Randy répondit simplement quoiqu’assez détaché de ses propos. « Oh tu sais, toujours pareil. C’est dingue ce que ces gredins de conservateurs peuvent être emmerdants. » Il haussa les épaules et commença à indiquer l’allume-cigare quand Babe s’en saisit.  Pas besoin ! Hé, arrête-toi prendre à bouffer, je paye ma tournée l'ami ! Il obtempère et entreprend de se garer à la va vite. « Oh t’as raison j’ai une de ces fringales… » Une risette illumine son visage. Voilà leur rendez-vous au restaurant, à leur image : inconventionnel. Il aime déjà cette idée qu’il savoure jusqu’à ce que son compagnon, un sachet au fumet de graillon entre les mains. « Qu’un dieu quelconque bénisse cette nourriture tant désirée. » ironisa Randy, une étincelle de diablerie dans ses iris chocolat. Et leurs regards se croisent, marquant l'arrivée des fourmillements dans son abdomen. Babylon baisse les yeux, et bien malgré lui, il embrase le sang-froid du jeune homme. Il retient son souffle, priant pour que l’asphyxie ne l’épargne. J'peux conduire ? Il est irrésistible et sa question résonne comme une ordre aux oreilles de Randy qui manque de se jeter sur le siège passager. Au lieu de ça, il réplique « Très bien… » Il feint un agacement dans un soupir las. « Tant que cette bonne vieille Bessie rentre en un seul morceau. » lance t-il en lui rendant son sourire malin qu’il adorait déjà.
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Babe Dvoske
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MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyLun 27 Avr - 22:34

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«  Ces groupies, alors ! Tu n'as pas pensé à leur envoyer ton sosie, je veux dire l'autre Paul ! » D'un geste évasif de la main, mais néanmoins le visage illuminé par un franc sourire, tu lui réponds « Crois-le ou non, il paraîtrait que je ne le paye pas assez pour le job ! » Tu le questionnes ensuite sur sa journée et Randy te réponds sur un ton détaché qui ne te surprend même pas. «  Oh tu sais, toujours pareil. C'est dingue ce que ces gredins de conservateurs peuvent être emmerdant. » Tu hoches la tête pour appuyer ses propos, et tu fais mine de réfléchir. « Tu devrais rencontrer ma mère, je suis sûr que tu l'adorerais ! » Randy est bien entendu au courant que ton éducation a été faite sur la route par ta mère, mais tu lui dis cette phrase sur un ton particulièrement amusé, et tu sais toi-même qu'il est difficile de te prendre au sérieux la plupart du temps. Tu ne sais d'ailleurs pas vraiment si tu aurais l'envie de voir Randy rencontrer ta mère. Tu n'as pas la réputation d'un garçon très sérieux, et même si tu parlais clairement sur le ton de la plaisanterie, tu t'inquiètes quand même de savoir comment ton ami pourrait réagir à tes paroles.
Tu finis par faire arrêter Randy pour acheter à manger. «  Oh tu as raison j'ai une de ces fringales. » Tu admires l'illumination de son visage discrètement avant de partir chercher de quoi te sustenter. Bien sûr, tu ne lésines pas sur les quantités, ton estomac est un puits sans fond qualifié depuis plusieurs années, et tu dois également nourrir Randy. «  Qu'un dieu quelconque bénisse cette nourriture tant désirée. » Tu as un petit rire avant de lui tendre la nourriture fumante qui t'emplissait de façon très agréable les narines. Et alors tu demandes au garçon si tu peux conduire. Tu dois bien l'avouer, pas une seconde tu as pensé qu'il allait te refuser cette faveur. Mais tu t'en veux par la suite de ne pas avoir douté de lui. Tu prends toujours tout pour acquis, rare ont été les fois où quelqu'un t'a refusé quelque chose, mais tu vois dans cette position de force quelque chose de malsain quand il est question de Randy. Cependant, lorsqu'il te répond «  Très bien. » tu ne peux t'empêcher de te redresser en sautillant sur place et en tapant des mains. Et ton enthousiasme redouble devant le soupir las de ton ami. « YES ! » Tu plonges ton regard dans celui de Randy alors qu'il arbore un sourire que tu ne connais que trop bien, mais qui, sur lui, pourrait te rendre complètement fou. «  Tant que cette bonne vieille Bessie rentre en un seul morceau. » Tu prends un visage sérieux en lui faisant un salut militaire particulièrement solennel. « Oui, chef ! » Alors tu ouvres la portière de la voiture et t'engouffres à l'intérieur, et une fois assis sur le siège, comme un enfant, tu fais des petits bons. Tout en réglant le rétroviseur et en tirant une longue latte de ta cigarette, tu lui lances alors, sur un ton particulièrement confiant : « T'ais-je déjà dit que je n'avais pas mon permis ? » Tu lui fais alors un clin d’œil tout en posant fermement tes mains sur le volant et en faisant vrombir le moteur. « Comme toutes les femmes, je crois que cette bonne vieille Bessie m'aime déjà. » Après un énième vrombissement de moteur, simplement provocateur, et un petit salut à la foule, faite d'un couple de personnes âgées et de quelques adolescents, tu finis par prendre la route. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ta conduite est souple, bien qu'il est clair que tu apprécies te trouver plusieurs kilomètres heures au dessus de la limite. Au bout d'un petit moment de silence, les yeux concentrés sur la route, tu tires une taff sur ta cigarette, et, le bâton de nicotine entre les lèvres, tu expires la fumée. Tu ne peux t'empêcher d'être silencieux. Il n'y a rien qui te retient, tu es celui qui a les rênes. Depuis combien de temps n'as-tu pas rêvé d'être au commande d'une automobile et de partir en ne pensant qu'à l'asphalte qui s'écoule sous tes rues ? Le visage de ton frère t'apparaît à l'esprit pendant une fraction de seconde, et avant d'atteindre le point de non-retour, tu tournes à un carrefour et aperçoit au loin le Frisco Bridge. « Aux entraves du corps à regret asservie, Esquif infortuné que d’un baiser vermeil Dans sa course jamais n’a doré le soleil. » Tu récites ces vers à voix basse, et la fenêtre ouverte, tu craches ta cigarette à l'extérieur. Ce n'est qu'une partie d'un poème de Théophile Gautier, mais dont l'ambiance ne reflète rien d'autre que la solitude. Et c'est ce que ce pont reflète pour toi, mollement dressé dans l'ombre d'une ville bruyante et colorée. Tu te tournes, tout sourire, vers Randy et tu lui ébouriffes les cheveux, comme si au final c'était lui l'enfant de vous deux, malgré ton visage de poupon. « Prêt pour vivre une autre de ces soirées typiques de notre génération ? Où bien sûr la débauche est le mot d'ordre... » dis-tu avec un sourire bourré de sous-entendus, que tu arbores pour la première fois en face de Randy.  
© Gasmask


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MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyMar 28 Avr - 10:57


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« Tu devrais rencontrer ma mère, je suis sûr que tu l'adorerais ! » Randy sourit mais l’espace d’un instant, il perçoit sa gêne qui finit par déteindre sur son attitude. Le silence se fait long et il finit par le briser, tout en ironie. « Je n’en doute pas. Elle devrait encore mieux s’entendre avec oncle ! » Son oncle, un sacré énergumène. L’artiste marginal d’une famille sans histoire, l’aîné qui s’est barré d’une famille bien trop ordinaire. Il a voulu oser, prendre la route, soutenir des idéaux plus justes. Il n’avait jamais été quelqu’un de très sensé, et en ça, Randy ne pouvait réellement le considérer comme un héros. Oncle Oliver, ou comme il se faisait appeler « Ollie », avait fini par s’éprendre d’un nouveau mouvement, les hippies, de qu’il avait revêtit les couleurs avec un plaisir certain. Au fond, peut-être fuyait-il la solitude, lui aussi. Cela faisait bien quelques minutes qu’il songeait à cela désormais, le regard perdu dans ces fourrées indomptables qui longent les grandes voies. «  T'ais-je déjà dit que je n'avais pas mon permis ? Comme toutes les femmes, je crois que cette bonne vieille Bessie m'aime déjà. » Babe parvient à l’extraire de ses mornes pensées et lui tire même un rire simple. Se déridant peu à peu, Randy lui lança : « Allez, fonce Casanova ! Et par pitié, évite nous une mort à la James Dean. » Le jeune homme sourit, lèvres pincées tandis qu’il cherche dans la boîte à gants ses lunettes de soleil qu’il enfile sans tarder. Ses yeux. Cette pensée idiote le fait à nouveau sourire. Encore une fois. Randy se rend bien compte que la présence de Babe ne manque jamais de le dérider et parfois même de le sortir de ses idées noires. Pourtant, il n’était pas non du genre à verser dans un sentimentalisme exacerbé. Il savait seulement que quelque que soit la tournure finale des événements, il passerait un bon moment avant de retourner à un quotidien nettement plus morne. C’était ça, son bad trip à lui. Une descente bien trop raide qui sonnait toujours comme une fatalité. « Aux entraves du corps à regret asservie, Esquif infortuné que d’un baiser vermeil Dans sa course jamais n’a doré le soleil. » Ses paroles poétiques flottent dans l’habitacle et Randy ne peut s’empêcher de regarder le jeune fripon au volant, une expression sereine sur son visage fatigué. Paul, Casanova, Dean, Gauthier et maintenant Babe, tout simplement. Leurs prunelles se toisent, malgré les verres opaques : Randy ne peut ignorer la tension si tôt interrompue par une main aventureuse et bien trop joueuse qui vient ébouriffer une chevelure déjà emmêlée. « Hep hep hep ! » Il affiche une moue boudeuse avant de s’esclaffer. Renversant la tête de l’autre côté avec flegme, il admire la banalité de ce bout de ferraille qu’on appelle Frisco Bridge quand Bessie s’aventurer sur quelques chemins terreux aux abords de la Mississipi pour rejoindre une buttée en aplomb. Randy se pressait de sortir dehors pour admirer ce lieu dont il savourait la beauté ordinaire. En contrebas d’un trafic routier incessant, hissé au au-dessus des rives. « Prêt pour vivre une autre de ces soirées typiques de notre génération ? Où bien sûr la débauche est le mot d'ordre...
- Je croyais que c’était une sortie entre potes ? Ah oui, j’oubliais. On parle de nous-là. » Il part d’un rire franc tandis qu’il se saisit de sa veste à l’arrière et du sac de friandises frites, qu’il jette tous les deux dans les bras de Babe en échange des clés. Il monte le son de l’autoradio, laissant Born to Be Wild raisonner à travers eux. Randy s’installe alors en tailleur sur le capot, battant la mesure contre la carrosserie, un rictus mutin sur son visage d’angelot.
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▷ Statut : malheureusement ton coeur est pris, et doublement, les rivaux sont de taille. Tu es bercé par leurs poèmes depuis que tu sais lire, quoi de plus normal que d'en tomber amoureux, et il s'avère que Rimbaud et John Keats sont de parfaits amants, silencieux et sans attaches
▷ Orientation : tu t'orientes vers les gens qui ont quelque chose à t'apporter, ça a toujours été comme ça, et tu estimes d'ailleurs qu'avec les bons moyens, tout le monde finit par avoir quelque chose à t'apporter

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MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyMar 28 Avr - 12:06

baby come back
Randy
feat.
Babe


 

 



 

 

Voici le soir charmant, ami du criminel ;
Il vient comme un complice, à pas de loup ; le ciel
Se ferme lentement comme une grande alcôve,
Et l'homme impatient se change en bête fauve ΔBaudelaire

Parler de ta mère et de son oncle, et les imaginer ensemble, c'est quelque chose de particulièrement compliqué pour toi. Mais tu ne peux que te demander ce que cela donnerait. Si tu venais à présenter à tes parents l'un de tes amis, et encore pire, sa famille qui va avec, tes parents n'en reviendraient sûrement pas, après cette année de silence. Tu sais très bien que tes parents ne t'imaginent pas sous un pont, à moitié mort et croupissant dans l'alcool. Ils te connaissent assez pour savoir que tu mènes une vie qui te convient, ce qu'ils en pensent, c'est différent. Les minutes passent, tes pensées filent un peu partout, et pourtant, tu finis au volant de la voiture de Randy. « Allez, fonce, Casanova ! Et par pitié, évite nous une mort à la James Dean. » Tu fais mine d'être touché et de jouer les fans en deuil. « Paix à son âme... » Avant d'éclater de rire. Tu n'envies pas ces stars du cinéma, ces étoiles montantes qui n'ont aucune idée de ce qu'elles sont en train de créer. Non, parce que parfois, tu as l'impression que ta vie est aussi trépidante que la leur, comme si tu vivais toi aussi dans un film. Si seulement la pellicule pouvait tourner sans fin, projetée par un projecteur infatigable et un public immortel. Tu  n'as jamais été un grand fan de Théophile, peut-être parce que son style te paraît trop lourd à certain endroit, mais à ce moment, il te paraît approprié. Le fait que Randy ait mis ses lunettes de soleil te chiffonne, car c'est bien par le regard que la plupart des personnages trouvent un seconde moyen de communication, quand les paroles se sont épuisées. Et là, tu ne peux qu'entrapercevoir légèrement ses yeux. Ça te perd un peu, parce que tu aimes lire dans la prunelle de tes interlocuteurs. « Hep hep hep ! » Tu t’esclaffes littéralement devant sa moue boudeuse, montrant bien que ça ne prend pas avec toi. Tu te concentres de nouveau sur la route cahoteuse, la voiture gravit le chemin de terre en vous donnant l'impression d'être légèrement bringuebalé de droite à gauche, puis tu finis par appuyer sur le frein et couper le moteur. Tu restes un moment à observer Randy sortir et admirer le lieu. Tu t'avachis un peu dans le siège en enlevant la clé du contact. Tu ne reprendras pas le volant pour le retour. Ce genre d'engin te rappelle trop le passé. Au final, tu n'es peut-être pas différent de ce pont, solitaire et observateur. Tu n'es pas différent de ce poème de Théophile. Tu souffles longtemps, avant de sortir à ton tour en arborant un grand sourire, cachant derrière celui-ci tes préoccupations du moment. « Je croyais que c'était une sortie entre potes ? Ah oui, j'oubliais. On parle de nous-là. » Tu te demandes si il te considère comme son pote, vraiment, profondément. Seulement comme son pote. Tu te retrouves, comme un bagagiste, ou un âne, chargé de toutes les affaires, en échange des clés de la voiture. Tu souris distraitement en levant les yeux au ciel avant de tout poser négligemment sur le capot de la voiture. Voilà que Randy monte le son de l'autoradio, et tu ne peux t'empêcher de bouger ta tête en rythme avec la musique, un petit sourire en coin aux lèvres. Tu le regardes s'asseoir sur le capot, mais toi tu restes debout, constamment en mouvement, faisant des va-et-vient entre la voiture, où tu ne cesses de piquer des frites, et les alentours, flânant au rythme de la musique, en observant les voitures défiler sous tes yeux ou le pont lui-même. D'un coup, tu commences à revenir en sautillant vers la voiture. « J'ai failli oublier ! » Tu ouvres la portière arrière de la voiture et attrape ta veste en jean. D'une poche intérieure, tu en sors un petit sachet. « Je nous ai gardé de quoi nous amuser... Enfin, je ne dis pas qu'on ne s'amuse pas encore assez, mais tu vois ce que je veux dire ! » Bien sûr, friture et drogue. Tu extirpes une pastille de couleur bleu ciel. LSD. Tu la mets dans ta bouche comme si ce n'était rien d'autre qu'une autre frite, puis tu tends le sachet à Randy. Tu t'assois à côté de Randy et tu t'allonges littéralement sur le capot, ton dos reposant sur le pare-brise. Tu passes tes bras derrière ta tête et tu regardes le ciel s'éteindre doucement. Tu laisses la drogue monter peu à peu dans ton système. Tu pousses un soupir de bien-être. « Ah, un couché de soleil, de la bonne musique, des frites, des substances illicites... Et de la bonne compagnie. Que demander de plus ? » Tu as les yeux rivés sur Randy, alors qu'il est assis à côté de toi. Oh, tu pourrais demander tellement plus. Mais tu n'en as pas le cran. L'attachement à quelque chose ou quelqu'un te répugne, et l'amour te fait peur. L'amitié est tout ce que tu as à proposer, d'ailleurs, Randy ne demande peut-être que ça, lui aussi, tu n'en sais rien. A chaque fois que tu lui parles, tu as peur de franchir une limite, alors que tu ne sais même pas où sont placé tes propres limites. Tu attends lentement que la drogue fasse effet, la musique commence à se déformer à tes oreilles, devenant plus agressive et enjouée à la fois. Et tu commences à rigoler tout seul.  
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▷ Âge : Vingt-et-une années qui marquent le début d'une majorité endiablée.
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▷ Statut : Épris de perdition dans les bras de ce sosie de McCartney.
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MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyMar 28 Avr - 16:00


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Move into your mind's eye. Running with the wind super sonic cool drag. Little hit and run heroine. Let go, and swing it to the street beat, put the road under your wheels and burn, baby, tune into the high life, take it on a wild, wild ride. Δ Hit & Run Holiday

Sentir les derniers éclats du soleil caresser la pâleur de son visage détendu. Il ferme les yeux et hume son environnement immédiat, gravant l’instant dans son imaginaire. Qu’il aimerait avoir son calepin à proximité pour y retranscrire l’essence de la situation, expliciter ses couleurs radieuses, raconter ses frissons qui parcourent son échine à chaque fois qu’il observe la scène d’un œil neuf.  A combien de temps remontait ses derniers écrits ? Peut-être deux jours, peut-être quinze difficile à dire. A vrai dire, ce n’est pas important. Il n’a de compte à rendre à personne : il est le seul maître des fruits de son esprit déluré. Et pour l’instant, ce dernier est entièrement dévoué à l’analyse de la situation. Il s’avachit sur le capot, se trémoussant sous les accords, savourant chaque frite qui prenait le chemin de sa bouche entrouverte. Heureusement pour lui, jamais sa gourmandise n’avait déteint sur sa silhouette longiligne que d’aucun qualifiait parfois de maigrichonne ou plus rarement malingre. Son métabolisme était capricieux et les sautes d’humeurs impactaient directement sur son apparence, creusant ses traits ou le rendant plus doux quand les jours devenaient plus cléments. Aujourd’hui c’est plutôt une bénédiction qu’il fonctionne ainsi, à la vue de la quantité de friture qu’il allait sûrement grignoter. « J'ai failli oublier ! » Ses paroles attirent son attention et sa tête lascivement dans sa direction, l’interrogeant implicitement. « Je nous ai gardé de quoi nous amuser... Enfin, je ne dis pas qu'on ne s'amuse pas encore assez, mais tu vois ce que je veux dire ! » Sourire franc tourné vers un ciel cramoisi, Randy n’est pas vraiment surpris par la situation comme si, quelque part, il n’attendait que ça. De l’euphorie chimique pour soulager la chamade de son cœur charmé. « Tu penses vraiment à tout… » finit-il par concéder, un pointe de douceur non maîtrisée dans la voix qu’il feint ignorer.  Randy se saisit du sachet et en tire un carré de buvard qu’il dépose lentement sur sa langue tendue, l’air enfantin. Il sait de ces quelques expériences peu recommandables que la drogue fera effet dans une petite quinzaine de minutes, peut-être moins. Cette idée lui fait sûrement plus plaisir qu’à l’accoutumée, peut-être parce qu’elle est synonyme de délires en bonne compagnie. Une expérience psychédélique à deux, un drôle de rendez-vous pour deux prétendus amis. Seulement Randy ne percevait que ce qu’il voulait bien entrevoir. «   Ah, un couché de soleil, de la bonne musique, des frites, des substances illicites... Et de la bonne compagnie. Que demander de plus ? » Les propos de Babe sont hypnotiques et la distance qui les sépare semble vouloir se réduire à chaque instant. Ils pourraient demander beaucoup plus. Ils pourraient demander… « Que cela dure éternellement. » finit par laisser échapper Randy,  tantôt lyrique, tantôt dramatique. La fuite du temps, un thème pathétique et pourtant un véritable poncif dans sa vie, un même schéma qui ne cessait de se répéter sous le bon vouloir d’un destin pervers. Tout cela lui échappe. Il sourit tristement en réalisant le caractère éphémère de la situation. Mais vient la première vague, les premiers effets de l’acide et déjà, il se sent plus léger, souriant. Quelques rires simples veulent se faufiler entre son rictus et il ne peut les retenir quand son regard plonge dans celui de Babylon, lui-même hilare. Alors il rit, simplement comme si c’était sa première prise. Comme s’il s’ouvrait une nouvelle fois à ces étranges sensations dans ce corps qu’il ne connait finalement que si peu. « Tu sais quoi Babe ? » parvient-il à articuler. « J'espère vraiment que t'as rien d'autre de prévu ce soir. » Pouffant déjà, il tapote la carrosserie à côté de lui, encore à moitié allongé sur l’acier refroidi de Bessie. Rester avec lui ne suffit plus, il veut désormais être à ses côtés. Toujours plus proches dans leur adorable perdition. Randy redoutait le moment où ils devraient rentrer et retourner à leur quotidien, chacun de leur côté.
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Babe Dvoske
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MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyMar 28 Avr - 22:24

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Il vient comme un complice, à pas de loup ; le ciel
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Tu ne te souviens plus exactement à quel âge tu as commencé à consommer de la drogue. Pareil pour le sexe. Ces choses font parties intégrantes de ta vie, et à un tel point que tu n'es plus capable de les dissocier de ce que tu es vraiment. Si tu penses à ton avenir, tu y vois toujours ces éléments, mélangés à d'autres qui te caractérisent depuis tant d'années. Rien de moins, et rien de plus. Comme si tu étais destiné à rester le même à jamais. Comme si tu ne serais jamais vieux. Tu aimes penser comme ça, ça te donne l'impression que jamais tu ne disparaîtras de ce monde. Tout comme de nombreux poètes, tu rêves désespérément d'éternité, ne serait-ce que pouvoir l'effleurer du doigt. Il n'y a rien qui t'effraies plus que la noirceur sans fin de la mort. Tu y penses souvent la nuit, quand tu es seul, et tu pleures un jour qui n'est même pas encore arrivé. La seule façon que tu as de contrer ces pensées sombres sont les plaisirs de la vie, la débauche, l'euphorie. « Tu penses vraiment à tout... » Tu n'aperçois pas la douceur discrète dans la voix de Randy, peut-être parce que tu es trop euphorique de laisser bien loin derrière toi tes pensées sombres l'espace d'un moment. Tu lui parles du bien être de la situation actuelle, peut-être tes dernières paroles censées avant que la drogue ne fasse son effet. « Que cela dure éternellement. » Tu hausses un sourcil, et pendant un moment, tu ne crains que le garçon n'ait percé à jour tes noires pensées. Personne ne sait ce qui se trame au plus profond de toi depuis la mort de ton frère, pas même Randy. C'est un secret que tu gardes lourdement caché. Mais tu n'as pas plus de temps à t'inquiéter que les premiers effets de l'acide te montent à l'esprit et tu rigoles bêtement. Tu ne te moques pas de Randy, non bien sûr, tu expulses simplement un trop plein d'énergie qui te monte à la tête. Et alors que Randy te rejoint, tu ne peux que rire de plus belle. « Tu sais quoi Babe ? » Tu te rends compte à quel point tu aimes entendre ton prénom de la bouche de Randy. Il a une façon de le dire que tu ne retrouves chez aucun autre. A chaque fois, des frissons descendent de ta nuque jusqu'à tes reins, et tu as la simple et pure envie de goûter ses lèvres. Mais même sous drogue, tu parviens à contrôler ce désir. Tu mets ta main devant ta bouche pour t'empêcher de jouer les idiots hilares alors que ton ami essaye désespérément de te parler, derrière ses propres rires. « J'espère vraiment que t'as rien d'autre de prévu ce soir. » Tu te redresses d'un coup et le regarde malicieusement. Tu arrêtes de rire tout d'un coup, sans pour autant perdre l'air joyeux sur ton visage. « Tu sais ce que cela coûte, une nuit avec moi, n'est-ce pas ? » dis-tu, la voix remplie d'une séduction que tu réserves aux personnes autres que Randy. Toutes ces personnes à qui tu donnes ton corps en échange d'une nuit, justement. Tu te doutes que Randy voit à quoi tu fais allusion, et heureusement, tu es déjà trop attaqué par la drogue pour te rendre compte de tes propres paroles. Tu le regardes de bas en haut, sans aucune gêne, voir même provocateur. Puis d'un coup, tu fais mine de te jeter sur lui, comme si tu voulais lui voler la douceur de son corps. Mais tu t'arrêtes au dernier moment, le visage à quelques centimètres du sien, et tu te laisses retomber en arrière en pouffant de rire. Tu reprends ta position initiale, sur le dos, les mains derrière la tête. D'un geste désinvolte de la tête, tu continues de pouffer de rire, comme un enfant. « Oh non, ne t'inquiète pas, jamais de ça entre toi et moi. » Bien sûr, tu ne te rends pas compte que ta phrase est à double-sens, ce que toi tu veux dire, c'est que jamais tu ne voudrais quelque chose en échange de ton temps passé avec lui, jamais tu ne te servirais de lui pour quoi que ce soit, et tu passerais volontiers une nuit avec lui en toute tranquillité, sans avoir l'impression de devoir lui donner quelque chose en échange de son hospitalité. Malheureusement, dans un autre sens, tu lui dis purement et simplement qu'il n'y aurait pas de sexe entre vous. Mais ça, tu es trop stone pour t'en rendre compte. Ce sera peut-être le cas pour Randy de son côté également. Les étoiles semblent danser dans le ciel, et tu plisses les yeux pour essayer de voir ce qui peut bien se passer là-haut, et quelle est la chorégraphie de leur balai. « Randy, si tu devais braver la mort, ici et maintenant, comment tu t'y prendrais ? » Un jeu. Ta vie n'est qu'un jeu où tu te persuades que jamais tu ne perdras.   
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MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyMer 29 Avr - 13:10


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Sous ses yeux, les étoiles dansent les unes autour des autres sur le son endiablé de cet radio infernale. Les percussions le traversent de part en part comme s’il n’était qu’une feuille de papier emportée par un vent hargneux mais étrangement chaud. La nuit s’est levée et avec elle l’obscurité, pourtant les couleurs n’ont jamais été aussi brillantes dans sa tête et parfois, il a l’intime conviction que ses sentiments prennent la forme de motifs colorés qu’il préfère ignorer. Randy avait toujours été fasciné par ses poètes qui pressentaient être des média du fait de leurs sensations indues par la prise de substances. Et parfois, comme ce soir, il les comprend totalement. La lune le fait vibrer comme l’amant d’un soir arrosé, le tout avec un rire tenace dans sa gorge déployée. « Tu sais ce que cela coûte, une nuit avec moi, n'est-ce pas ? » Randall roule des yeux. Bien sûr qu’il sait. Il est peut-être en train de dérailler mais il est loin d’être inconscient. Il sait que Babe trouve le confort dont il a besoin dans les bras de nombreux partenaires. Une petite affaire contre une autre, un troc permanent entre affection et biens de subsistances. L’espace d’un instant, Randy considéra ce qu’il pourrait bien lui offrir pour profiter de son étreinte. Il avait une voiture (pas vraiment la sienne), une chambre dans un grenier, un réfrigérateur rempli – la plupart du temps, un corps vulnérable, un esprit morcelé, une amitié prétendue infaillible. Rien qu’il ne possédait déjà, en soi. « La ferme..! » marmonne-t-il tout bas, comme un grossier garnement à court de facéties. Il aurait pu rire aux éclats, seulement le rapprochement soudain de Babe le maintient dans un silence stoïque. Le voilà très proche, langoureux, à la porte de ses lèvres, à la limite de l’amitié et de l’affaire. Randy déglutit, l’air penaud tandis que son souffle vient caresser son expression ébahie. Il a l’impression de perdre le contrôle, d’assister impuissant à un revirement de situation dont l’issue ne lui est pas inconnue. Ses yeux se ferment sur la ridicule distance qui les sépare désormais. Il hume sa fragrance délicieuse, savoure la caresse de leurs nez l’un sur l’autre, l’extrême douceur de ses lèvres sur les siennes. Randy ne parvient à croire ce qui est en train de se passer. Et il fait bien.
A ses côtés, Babe a explosé de rire depuis bien cinq minutes maintenant. C’est l’incompréhension totale, le flou complet. « Oh non, ne t'inquiète pas, jamais de ça entre toi et moi. » Ça avait semblé si réel pour Randy et même temps tellement surréaliste. Il se sent terriblement mal et très vite, les premiers effets d’une pointe au cœur surviennent. Seulement l’euphorie naissante dans le creux de ses hanches ne lui permet pas d’accuser un coup dont lui-même n’a pas conscience.  Alors il rit, jaune, sans vraiment savoir pourquoi. « Bien sûr, je le savais. » concède-t-il entre deux rires forcés qui devinrent réels une fois le silence installé, signe d’une nervosité mal dissimulée par la narcose.  Randy se laisse glisser et descend de ce capot gênant pour rejoindre l’habitacle, où il allume les phares et dépose ses lunettes de soleil devenues caduques avant de revenir d’un pas étrangement léger. L’air siffle à ses oreilles comme des serpents à sonnettes – ou du moins l’image qu’il s’en fait. Il rejoint donc prudemment leur banquette d’acier et de verre. « Randy, si tu devais braver la mort, ici et maintenant, comment tu t'y prendrais ? » sa voix raisonne dans sa tête avec plus de force encore que les notes des Rolling Stones à la radio. Il aurait aimé l’entendre répéter une dizaine de fois peut-être les deux seules syllabes de son prénom, juste pour apprécier encore sa tessiture envoûtante. Randy a la nette impression que quelque chose cloche sans pourtant parvenir à mettre le doigt dessus. Toute concentration lui demande un effort considérable si bien qu’il finit par baisser les bras et de répondre spontanément à la question. « Je ne sais pas. Ici et maintenant ça limite pas mal tu ne trouves pas ? » Il rit, un peu niais. Ses yeux cherchent un danger à braver, un objet digne d’un péril possible. Le trafic lointain lui parvient alors. « J’irai sur le pont et je me jetterai dans ce bon vieux Mississipi. » La chute serait probablement mortelle, le courant le noierait dans le cas contraire. Malgré sa défonce, il gardait néanmoins un sens aiguisé du danger. Comme pour prendre plaisir à s’exposer ainsi. Si la question de Babe aurait pu paraître incongrue voire un peu morbide, elle ne dérangeait pas du tout Randy qui y avait répondu avec une confiance absolue. « Et toi, comment tu t’y prendrais ? Et par pitié, épargne cette pauvre Bessie. » Il rit simplement ; à nouveau.
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MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyMer 29 Avr - 16:14

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Lorsque tu prends de la drogue, il y a une chose que tu détestes, c'est fermer les yeux. Tu as l'impression de manquer tant de choses, les paupières closes, coupé du monde. Même des milliers d'étoiles qui dansent, à des milliards de kilomètres de toi, intouchables et inexplicables, est une vue qui vaut le coup. Même si tu sais qu'elles ne sont pas censées donner l'impression de se mouvoir dans la noirceur de la nuit, mais c'est aussi ça qui fait le charme. « La ferme... ! » te dit le garçon, tout bas, ça n'échappe pas à tes oreilles, et ça ne te fait que rire plus encore, ça te donne réellement envie de te jeter sur lui pour l'embrasser. Mais tu stoppes ton geste un peu plus tôt. Tu pourrais savourer le silence du garçon alors que tu es si proche de lui à ce moment, son souffle se mélangeant au tien et même apprécier plus que d'ordinaire le voir fermer ses yeux. Mais non, tu es trop habité par l'acide pour comprendre réellement ce qui est en train de se passer. Tu as autant peur de t'attacher à lui qu'il ne te repousse, mais tu es alors incapable, à cet instant, de voir qu'il ne te repousserait peut-être pas. Oh si tu savais, si tu avais ces petits détails, dans quel état serais-tu ? Non, à la place, tu t'es seulement réinstallé contre la paroi de métal en riant, presque comme un hystérique. « Bien sûr, je le savais. » Tu ne remarques pas la tiédeur de ses paroles pendant un moment, mais qui finit tout de même par disparaître. Tu le suis des yeux alors qu'il descend de la voiture, et la drogue dans ton sang, qui te donne l'impression que chaque émotion en toi est décuplée, te donne soudainement peur qu'il ne te laisse ici. Mais il ne fait qu'aller allumer les phares et poser ses lunettes. Enfin, te dis-tu, dissimulant ta crainte derrière un énième fou-rire. Tu attends patiemment qu'il revienne s'asseoir près de toi, alors que tu es toujours allongé et que tu as maintenant les mains tendues vers le ciel, comme si tu essayais d'attraper une étoile. A force de les fixer, elles ne semblent plus si lointaines que cela, parfois, tu as l'impression qu'elles glissent devant tes yeux, ou bien qu'elles tombent du ciel pour venir s'écraser sur la peau de ton visage. « Randy, si tu devais braver la mort, ici et maintenant, comment tu t'y prendrais ? » Tu as l'impression que ta voix est plus aiguë que d'ordinaire, et tu fronces les sourcils, comme si ça ne suffisait pas d'avoir un visage d'enfant, maintenant, tu devais avoir la voix insupportable d'un bébé. « Je ne sais pas. Ici et maintenant, ça limite pas mal tu ne trouves pas ? » Tu pouffes de rire, moqueur, parce que pour toi, il n'y a rien qui limite la bravoure face à la mort. Elle se permet d'être partout, alors pourquoi y aurait-il des endroits où on ne pourrait pas l'affronter ? Tu fermes le poing sur ce que tu penses être une étoile, où tout du moins une lueur immense dans le ciel, et tu te redresses, tenant ta main dans ton autre main. « J'irai sur le pont et je me jetterai dans ce bon vieux Mississipi. » Tu commences légèrement à te perdre en plein délire, et les paroles de Randy te ramènent quelque peu à la réalité. Ton poing serré collé contre ton corps, tu regardes le trafic plus loin. Tu plisses les yeux, et tu pourrais jurer voir une silhouette se jeter et plonger dans l'eau. « Et toi, comment tu t'y prendrais ? Et par pitié, épargne cette pauvre Bessie. » Tu te retournes vers Randy qui rit, et tu penches ta tête sur le côté en pinçant les lèvres. Tu essayes désespérément de réfléchir, mais l'acide t'a complètement retourné le cerveau, ça y est, tu es complètement perdu. Tu souffles comme un gamin, puis tu rigoles. Avec un petit sourire, tu rampes pour te rapprocher un peu plus de Randy, comme si la proximité déjà réduite qu'amenait un capot de voiture ne te suffisait pas, et tu amènes ton poing fermé sous ses yeux. « Ma mère m'a toujours dit que les étoiles renferment les âmes des morts. » Tu ouvres ton poing vide, mais qui, pour toi, resplendit d'une lumière sans fin. Tu restes les yeux brillants à regarder la paume de ta main. « Je crois que j'ai capturé l'âme de mon frère. » dis-tu avec un sourire triomphant, comme si cela faisait un temps infini que tu lui courrais après et que tu avais enfin réussi à mettre la main dessus. La lumière s'élève, et tu refermes vivement ton poing en le ramenant contre ma poitrine. Tu lèves les yeux vers Randy, et tu te perds dans son regard. Ton regard se baisse ses lèvres. Tu souffles, distraitement, comme si tu te retenais d’expirer l'air dans tes poumons depuis plusieurs minutes. « Pour moi, la chose la plus dangereuse... Ici et maintenant... » Ton rythme cardiaque s'accélère, et soudainement, tu as terriblement chaud. « Ce serait de t'embrasser. » Tu laisses échapper ces derniers mots d'une traite. Tes yeux ne quittent pas les siens. Le vide que te sépare de lui semble si opaque qu'il te dissuade de t'avancer plus. Quelque part, dans un coin de ta tête, il te reste un semblant de lucidité, mais à ce moment précis, elle se contente de se cacher derrière la drogue qui te contrôle, comme si elle aussi, elle ne voulait que profiter.
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▷ Statut : Épris de perdition dans les bras de ce sosie de McCartney.
▷ Orientation : 5 sur l'échelle de Kinsey mais il n'est pas du genre à le proclamer.
▷ Localisation : Oubliez l'amphithéâtre.
MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptyJeu 30 Avr - 17:44


Baby Come Back

Move into your mind's eye. Running with the wind super sonic cool drag. Little hit and run heroine. Let go, and swing it to the street beat, put the road under your wheels and burn, baby, tune into the high life, take it on a wild, wild ride. Δ Hit &  Run Holiday

Avachi sur le pare-brise, Randy se perd dans la contemplation d’un environnement immédiat fantasque, parsemé de formes délirantes et de représentations de son psyché perturbé. Seuls trois personnages échappaient à ce déluge de leurres sensitifs : Babylon, lui-même et Bessie. Tout le reste se morcelait dans une conscience balbutiante qui ne parvenait à remettre bout à bout ces futilités. L’instant présent était bien trop important pour qu’il ne juge nécessaire de réparer les pots cassés dans sa tête.  «  Ma mère m'a toujours dit que les étoiles renferment les âmes des morts.  » Randy songe qu’il aurait aimé que sa mère ait pu lui dire quoique ce soit d’intéressant. Elle n’est qu’une femme au foyer comme des milliers d’autres, dont la préoccupation majeure résultait plus dans le repas à cuisiner pour le soir que les états d’âmes d’un monde mourant. Toute intelligence avait été soufflée par les convenances sociales et son statut de mère au foyer. Comme si cette cuisinière fonctionnait à l’intellect. Sa nouvelle passion pour les robots électroménagers n’était pas non plus très flatteuse. Randy s’en veut de penser si égoïstement à sa mère à ce moment précis. « Je crois que j'ai capturé l'âme de mon frère. » Le ton rêveur de Babe a vite fait de l’emporter dans une douce tristesse que l’acide ne lui permet pas d’appréhender. Il regarde son poing se fermer, l’air mi-admiratif  mi-compatissant. Ses prunelles chocolat tremblent avec une émotion rare sous l’effet d’une sensibilité qu’il pensait avoir délaissé depuis longtemps. L’impuissance paralysait tout son être. Randy savait que Babe avait récemment perdu son frère dont il avait dispersé les cendres. Pour lui qui n’avait jamais expérimenté le deuil en dehors de vétustes recueils de poésie, le jeune Miller n’avait pas la moindre idée de comment il devait réagir alors il se contenta de rester immobile, ses prunelles chocolat transies de sentiments inavoués. Il se contente de regarder la pâleur de sa paume, peut-être avec la même ferveur que ne le faisait Babe. Seulement, il ne vit pas le vide d’une désillusion naïve. Il entraperçut l’espoir d’un enfant couvert de blessures, mortifié. Sa seule réponse fut un silence respectueux mais non dénué d’un réconfort certain. Rien de l’action ne lui échappe, pas même son poing contre les battements d’un cœur qu’il jurerait entendre, voire même partager ses éjections. La musique n’est plus qu’un doux vacarme à ses oreilles. Le seul rythme qui lui est donné de suivre et celui du sang qui tonne dans ses oreilles, avec la violence de la foudre et la cadence du rock.  « Pour moi, la chose la plus dangereuse... Ici et maintenant... » Sa voix le rappelle à l’ordre, ses vocables aiguisent une curiosité certaine. Il tend l’oreille, sans la moindre idée de son danger, à lui. Où pouvait bien attendre son péril, lui, Babe, cet hédoniste sur les routes, ce pompiste de quelques jours, cet homme des grands chemins dont le destin l’avait privé trop tôt d’un frère ? Randy n’en avait pas la moindre putain d’idée. Même la drogue ne put le pousser à troubler la pureté d’un tel moment qu’il admirait silencieusement, à l’épreuve du moindre rire inopiné. Il voit Babe lutter contre sa peur, à la recherche d’une formulation peut-être moins dérangeante et finit par déposer sa main sur son épaule, l’esquisse d’un sourire bienveillant à son égard. Les dernières traces de lucidité d’un homme soucieux pour un autre. Le contact est spontané et déjà, il suscite quelques décharges dans sa main, son bras, son épaule et bientôt sur sa nuque. L’espace vital est confondu, la proximité établie physiquement. Quelques savants se seraient plu à parler d’intimité. « Ce serait de t’embrasser. » Randy ne comprend pas. Non seulement il n’est pas en état de comprendre mais la situation se révèle bien plus alambiquée que prévue. Si Babe aurait manifesté la la moindre intention d’unir leurs lèvres, il n’aurait jamais protesté. Une partie de lui en crevait même d’envie. Mais qu’est-ce qu’un baiser perdu entre deux hors bords défoncés ? Un accident prémédité, une expérience de plus. Cela ne changerait probablement pas grand-chose à leur relation. Alors pourquoi, ô diable, Babylon ne l’avait pas traité comme ces autres amants ? Pourquoi ne s’était-il pas enquis plus tôt d’un moment en privé. Randy supputa à cela la crainte qu’un quelconque rapprochement physique ne nuise à leur charmante amitié. Il lui fait face, et se mord les joues, un air de défi vaguement séducteur. Il effleure la douceur de son cou du bout de ses doigts avant de finalement répondre. « N’aie pas peur, Babylon... » Même sa voix prend des tonalités lascives. « Affronte le danger. » Exit les rires indus par le buvard, Randy transpire une assurance nouvelle. Son front se dépose sur le sien et les voilà nez contre nez. A nouveau. Sauf que cette fois, tout a changé. « Embrasse-moi. »
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Babe Dvoske
Babe Dvoske
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Baby come back (RANDYLON) HuPteF4
▷ Âge : vingt-deux ans
▷ Occupation : pompiste dans une station essence et dealer
▷ Statut : malheureusement ton coeur est pris, et doublement, les rivaux sont de taille. Tu es bercé par leurs poèmes depuis que tu sais lire, quoi de plus normal que d'en tomber amoureux, et il s'avère que Rimbaud et John Keats sont de parfaits amants, silencieux et sans attaches
▷ Orientation : tu t'orientes vers les gens qui ont quelque chose à t'apporter, ça a toujours été comme ça, et tu estimes d'ailleurs qu'avec les bons moyens, tout le monde finit par avoir quelque chose à t'apporter

CARNET À SPIRALES

› sugar baby love
:
MessageSujet: Re: Baby come back (RANDYLON) Baby come back (RANDYLON) EmptySam 2 Mai - 15:04

baby come back
Randy
feat.
Babe


 

 



 

 

Voici le soir charmant, ami du criminel ;
Il vient comme un complice, à pas de loup ; le ciel
Se ferme lentement comme une grande alcôve,
Et l'homme impatient se change en bête fauve ΔBaudelaire

Tu n'as pas l'impression de quitter un monde pour entrer dans un autre, alors que la drogue difforme ta vue et ton ouïe, non, c'est plutôt comme si tu arrivais enfin à entrer dans ton monde, le monde qui te correspond. Les couleurs sont plus vives, les sons plus distincts, tout te paraît plus vivant. Un monde où il y a tant de vie qu'il est possible d'en redonner un peu aux morts pour les faire revenir, ne serait-ce que sous leur forme la plus pure, par leurs âmes. Tu ne lâcheras pas cette lueur aussi vite, non, tu t'obstines, le cerveau ravagé, à te jurer garder cette lueur contre toi jusqu'à ce que la drogue cesse de faire effet. Tu as retrouvé ton frère, tu ne peux pas le laisser repartir, tu ne peux pas le laisser t'abandonner, seul. Pendant un moment, tu oublies même la présence de Randy, qui reste silencieux, et si tu en avais conscience, tu lui en serais reconnaissant. Et alors tu t'égares un peu plus, parler de ton frère n'est déjà pas quelque chose que tu ferais en temps normal, mais à ce moment, quelque chose te pousse à en dire encore plus. Et tu lui avoues alors ce qui pour toi te fait le plus peur, ici et maintenant. Tu le regardes dans les yeux, parce que tu n'es pas le genre de personne à fuir ce genre de chose, si tu as osé lui en parler, ce n'est pas pour te cacher. Non, tu dois observer sa réaction et écouter attentivement sa réponse. Étrangement, cette fois, la drogue ne te fait pas décrocher, et tu es parfaitement concentré sur Randy. Au moment où Randy pose sa main sur son épaule, tu frissonnes fortement, même si ce geste est d'une simplicité digne de votre relation. Tu lis sans grande difficulté de l'incompréhension dans son regard, et alors, ton corps tout entier se fige, ton esprit se refroidit et l'effet de la drogue ne se fait que plus présent encore. Elle te fait réfléchir à une vitesse folle, mais de façon complètement insensée, et tu as l'impression qu'on vient de t'écraser un énorme marteau sur le crâne. Bien sûr, comment Randy pourrait comprendre quoi que ce soit à la situation. Tu pourrais très bien commencer à rire, et lui dire que ce n'est qu'une blague, mais tu es incapable de parler, et donc de revenir sur tes paroles. Tu passes ta main sur ton visage, un peu perdu, et avec encore cette impression qu'on s'amuse à te marteler le crâne. Un semblant de folie encore présent dans ta tête te force à rire, comme un fou, mais ta lucidité s'est alors montrée, essayant de ramasser les morceaux, et en t'enfonçant plus profondément dans la prise de conscience des paroles que tu as eu. Mais alors ses doigts se posent dans ton cou, et une chaleur immense te traverse. Tu lèves les yeux vers Randy et tu y détectes quelque chose qui... Te met étrangement mal à l'aise. De la séduction. Oh bien sûr, en temps normal, tu es habitué à ce genre de regard, mais pas de la part de Randy. Et surtout, pas pour toi. « N'aie pas peur, Babylon... » Des fourmillements gagnent le creux de ton ventre, comme jamais ils ne l'avaient fait auparavant, et tu sens, à l’appellation de ton prénom, le rouge te monter aux joues. Jamais tu ne t'es senti autant désarçonné par quelqu'un, simplement parce que tu brûles de désir pour lui. Jamais tu ne t'es senti aussi timide. « Affronte le danger. » A chaque fois qu'il ouvre la bouche pour te parler de cette voix lascive, tu expires difficilement, sans pour autant le quitter des yeux. Tu sens ses doigts marquer la peau de ton cou, et ça te fait sourire doucement. Tu n'aurais jamais penser, si jamais un jour il finissait par se passer quoi que ce soit entre Randy et toi, que ce serait toi le timide et lui, le séducteur. Tu pourras toujours te cacher derrière les effets de la drogue. Son front vient se coller au tien et alors ton rythme cardiaque monte encore d'un cran, tu te demandes si il peut même entendre ton cœur qui tambourine dans ta poitrine d'où il est. Cependant, tu bois chacun de ses mots sans pour autant en comprendre la finalité, et quand enfin il termine, que ses paroles te parviennent, « Embrasse-moi. » Tu cesses de respirer pendant quelques secondes. Tu as l'impression d'avoir mal entendu.  Des dizaines de pensées te traversent l'esprit, mais ce que tu ne comprends pas, c'est qu'alors même que tu essayais de réfléchir, tu t'étais déjà rapproché de lui. Tu as pris son visage entre tes mains et tu as approché tes lèvres des siennes comme on approche un animal sauvage. Au moment même où tes lèvres effleuraient simplement les siennes, tu t'es dit que c'était la drogue qui t'avait mené jusqu'ici, tout simplement, elle serait ton excuse, une excuse si agréable, si pratique, et si indiscutable. Tu finis par réellement l'embrasser, oh, oui, réellement, pas comme les ménagères que tu coinces dans ton lit, non. Et alors que l'envie te prend de lui mordre la lèvre inférieure, tu t'arrêtes, et tu recules. Tu comprends que tu t'es risqué à mettre un peu trop de désir dans ce baiser. La drogue est ton excuse, mais elle a des limites. Et alors, même si tes lèvres ne touchent plus les siennes, tu ne peux pas décrocher tes mains qui ont glissé dans son cou. Tu décides de poser son front contre le sien, en fermant les yeux, comme si tu refermais la boucle. Tu ne sais pas quoi dire, tu as le souffle court, ton corps entier est tremblant. Et tu as terriblement envie de te cacher, comme si tu t'étais trop dévoilé. La drogue est toujours présente, mais elle ne semble maintenant plus que t'englober, comme si elle protégeait plutôt l'euphorie et la crainte mélangée que ce simple baiser à provoquer en toi. Tu te détaches alors de Randy et tu lèves les yeux vers le ciel. « Mince, j'ai laissé partir mon frère. » Tu ne vois plus cette lumière que tu avais essayé de garder contre toi. Les paroles de la chanson 'Do you love me' des Contours, résonnent au travers de l'habitacle de la voiture, et un sourire ironique passe sur tes lèvres. Forcément, bien sûr. You broke my heart 'Cause I couldn't dance You didn't even want me around And now I'm back To let you know I can really shake 'em down. Tu passes une main dans tes cheveux en les ébouriffant. Et tu te demandes qui brisera le cœur de qui. Tu descends du capot, en serrant tes bras contre toi, pour ne pas montrer que tu en trembles encore, et tu vas chercher ton paquet de cigarette dans la voiture. Tu t'adosses à la portière que tu as refermée derrière toi, et tu cherches dans les poches de ta salopette sans grande conviction, cependant, tu trouves un paquet d'allumettes. Tu lèves les yeux au ciel, et une cigarette coincée entre les dents, tu grattes l’allumette et amène la flamme vers ton visage pour allumer la cigarette. Tu secoues distraitement l'allumette avant de la laisser tomber au sol. Tu tires une longue taffe sur ta cigarette et tu laisses la fumée s'élever ensuite vers le ciel. Tu ne veux pas oublier ce baiser, oh non, pour rien au monde, mais tu sais, que si ce soir, tu veux pouvoir regarder de nouveau en face Randy, tu dois réussir à l'enfouir profondément en toi. Tu te répètes sans cesse que c'est la drogue. Mais tu as peur d'affronter Randy, tu as peur qu'il te dise qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait et que la drogue l’entraînait là dedans (ta propre excuse), mais tu as presque encore plus peur qu'il te dise qu'il désirait réellement ce baiser lui-aussi.
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